Autisme et HAS un pas de coté ?
Nous conseillons de lire la dernière revue "responsabilité " que tout médecin assuré au "sou médical" reçoit ; le dossier y est consacré aux recommandations de la HAS et il est rédigé par le dr Michel Laurence, responsable du service des bonnes pratiques professionnelles.
La tonalité générale du dossier est semble t-il à l'apaisement et mérite d'être repris par tous ceux qui se heurtent à des difficultés dans la vie institutionnelle.
Le responsable de la HAS indique ainsi que "dans le cas de l'autisme, le débat n'a pas été véritablement tranché en raison de l'absence de preuve scientifique de l'efficacité des différents modes de prise en charge . Pour la psychanalyse, il n'existe de manière générale aucune étude randomisée côntrolée. Les études publiées portent toujours sur des cas particuliers.
Au cours des débats, les psychiatres ont d'ailleurs critiqué cette approche statistique qui, de leur point de vue, est inopérante en matière de psychanalyse."
Plus avant et à propos de la valeur juridique des recommandations il est précisé que "la recommandation n'est pas une norme. C'est une aide pour le professionnel, qui n'est pas dispensé de faire appel à ses connaissances et de prendre en compte les particularités de son patient ."
Ce point est capital.
D'autres éléments intéressants sont à souligner comme la nécessité de réactualiser fréquemment les recommandations en fonction de l'avancée des connaissances.
C'est un pas de coté manifeste au regard des précédentes polémiques contre la psychiatrie et la psychanalyse.
Le dr Laurence indique aussi qu'un recours en annulation a été porté devant le Conseil d'État par notre Association.
Nous attendons en effet les suites de notre recours qui devrait être traité prochainement.
Une hirondelle n'annonce pas le printemps mais les signes sont peut être à interpréter comme une volonté d'ouverture ...
Nous serons très attentifs aux attendus argumentés du Conseil d'État.
Jean-Jacques Tyszler
