mercredi 13 juillet 2011



Déposer le regard et lire la voix



Prenons les choses un peu différemment, en nous appuyant principalement sur le problème posé par la lecture de Lacan dans L’Angoisse, et sa référence inattendue au son d’un animal en train d’agoniser, au son du schofar dont on peut, dit-il, dire à juste titre, que c’est à peine, à peine musique. Je partirai donc de ce que j’ai dit hier à propos de ce que je considère comme un axiome (je ne sais pas si c’est un axiome en psychanalyse, ou un concept). Comment entendre en clinique et également dans le transfert (j’ai appris cela avec Marcel Czermak à Sainte Anne), quelles sont les conséquences dans le transfert de cet axiome, que la voix est commandement ? La voix commande et donc cela sera mon point d’interrogation.
Vous trouverez les références sur lesquelles je m’appuie, de très belles références (Lacan s’est donné du mal à l’époque). Il y a ce texte extraordinaire dont Claude Dorgeuille avait fait un commentaire, le texte de Reik qui est d’une culture et d’une beauté incroyable ! Plus personne de nous n’écrit des textes aussi référencés aujourd’hui... Lacan d’ailleurs en fait la remarque. On aurait été en peine déjà à l’époque où parle Lacan de faire des textes de cette nature, de cette hauteur, posant des questions aussi vastes… C’est un texte qui s’interroge sur cet objet même, c’est-à-dire ce qu’est cette voix du schofar ?
Animal sacrifié dont Lacan dit immédiatement qu’il s’agit d’arracher l’oreille ? Il ne s’agit pourtant en aucun cas d’être dans une forme d’harmonie ou d’agalma. Il s’agit, dit Lacan dans L’Angoisse, d’arracher puissamment notre oreille à toutes nos harmonies coutumières.
« Il modèle, le schofar, le lieu de notre angoisse après que le désir de l’autre ait pris forme de commandement ». Il ne suffit pas que l’enfant entende ou même comprenne… Il semble que l’enfant presque immédiatement soit capable d’entrer presque tout de suite dans le champ de la représentation. Oui mais qu’est-ce qui fait commandement pour lui d’un chemin ? Là il s’agit d’une autre dimension.
Madame Cohen-Lévinas en a d’ailleurs très bien parlé, la référence au schofar est une référence à l’éthique, une référence à la question du pacte, à la question du sacrifice, à la question de la ligature. Et je crois que l’on peut dire que cette référence au schofar va lier, va ligaturer, intriquer trois objets lacaniens : l’objet de la castration, le regard et la question de la voix.
Je laisse de côté le fait que dans L’Angoisse, assez curieusement, Lacan semble hiérarchiser les objets. Il y a presque là une logique. Il utilise d’ailleurs lui-même, ce qui est assez rare chez lui, le terme de « stade » alors que d’habitude il critique toujours la question des stades qui nous vient d’Abraham. Ensuite chemin faisant, on va avoir avec Lacan, une mise en intrication, une forme de covariance des objets, une topologie des objets entre eux qui resterait à définir.
Donc le schofar lie, fait ligature immédiatement entre le regard, la voix et moins ?, objet de la castration. Dans cet exemple particulier concernant le transfert, vous remarquerez que ce n’est pas tant la dimension de l’amour qui est évoquée. Les exemples empruntés au judaïsme classique ne mettent pas tant que ça l’accent sur l’amour. Vous le savez, tout ça c’est plutôt lié à la mise en place du père chrétien. Et ça met en place quoi ? Mais tout simplement, une dimension que vous connaissez très bien dans la pratique transférentielle, la dimension de la crainte. Vous parliez de la crainte et de la pitié ce matin. Et donc crainte de, du - dans le transfert aussi bien - crainte du jugement et du châtiment de l’Autre. Je vous rappelle l’épisode du veau d’or. Il faut relire La Bible… On nous en relit souvent la fin, ce qui se passe la nuit quand Moïse aidé par quelques camarades passe dans les tentes pour régler quelques comptes… Cette crainte, ce n’est pas que la crainte du châtiment… Il y a une remarque de Lacan qu’il faut souligner, concernant le schofar : il se demande qui est appelé au souvenir pour finir. Ne serait-ce pas Dieu lui même ? Ce n’est pas simplement le
souvenir du peuple ou du sujet. C’est comme si Dieu lui-même devait appeler au bon souvenir. Il s’agit donc de crainte aussi du retrait, de l’absence de l’Autre, du vide. D’où le terme (je ne sais pas pourquoi on dit cela) liquidation du transfert. Je n’ai pas le terme allemand en tête, je ne sais pas si cette traduction est un abus du français, je ne suis pas assez germaniste, en tout cas il y a crainte : il y a la dimension soit de la crainte, soit du châtiment, mais, ce qui me paraît une dimension analytique presque plus intéressante pour nous, la crainte du retrait de l’Autre, de son absence. Vous vous rappelez bien sûr les célèbres aphorismes : « Père ne vois-tu pas que je brûle ? Père n’entends-tu pas ? ». Eh bien je pense que tout ce passage de Lacan sur le schofar est essentiel à notre lecture, je crois que c’est essentiel à notre lecture de la cure et de sa fin.
Il y a une chose que je voulais souligner également, c’est le fait que nous situons l’objet voix également du point de vue du Un, du Un phallique, comme du trou, du trou constituant. Il est vrai que la voix, l’objet voix est l’objet qui se prête le mieux à penser le passage assez difficile pour nous de la métaphore vers le réel, de l’écart extrême de la métaphore, de l’épuisement de la métaphore, de l’épuisement du signifiant vers le bord de réel. Effectivement rien ne nous empêche de dire le passage de la métaphore à la métamorphose au sens où ça a été utilisé hier concernant Kafka, comme l’intrication, l’intrication de la dimension du temps, la dimension du temps dans la représentation. Et pourquoi dire cela? Eh bien je vais vous en donner deux petits exemples. L’un m’avait saisi. J’avais demandé à Charles Melman ce qu’il en pensait. J’étais retourné au Musée du Judaïsme à l’exposition « Chagall et La Bible ». Cela m’avait à nouveau totalement étonné : pourquoi Chagall qui était un lecteur assidu de La Bible, pourquoi dessinait-il quand Moïse reçoit la parole, ces deux cornes presque animales ? Et j’ai pensé alors, mais à tort, que ce n’était qu’une faute de traduction de Saint Gérôme dans la Vulgate… Mais non, Lacan d’ailleurs en parle à tel ou tel moment, ce n’est pas que ça. Il y a le problème pour Chagall d’indiquer le passage de la métaphore à son point d’extrême… Moïse porte les stigmates du meurtre d’une certaine métaphore. On peut dire cela, il porte les traits, le trait Un du meurtre de la métaphore. Au bord du Réel, la métamorphose.
Autre exemple que dans le judaïsme : il y a la façon dont par exemple Picasso a critiqué, s’est moqué de Bonnard cet extraordinaire peintre. Il disait que cette métaphore de la fenêtre c’était une niaiserie. Picasso s’est moqué de Bonnard, en considérant que la fenêtre était arrivée à son point limite dans l’art de la peinture. Il s’est un peu repris plus tard sur ses critiques, il s’est ravisé, mais il est vrai que l’image de Picasso, son dessin, ce n’est pas qu’une déconstruction. L’œuvre de Picasso, c’est une représentation qui intègre la dimension du temps.
Il faut un trou, et on l’a entendu je crois tout au long de nos journées, il faut un trou, il faut un trou dans la perception. Il faut un trou dans la représentation et la voix nous aide à penser cette dimension.
Je vais aller très vite sur les exemples du passage du souffle du langage parlé dans la langue écrite. Il faudrait se référer alors à l’époque où Henri Meschonnic parlait remarquablement de la notion de sujet du poème, également du passage de la voix à la lettre, et aussi pourquoi pas, puisque Céline revient à la mode, du passage de l’objet voix avec l’objet déchet : le génie et l’ordure. Ainsi donc la relation de la voix à la question de l’éthique n’est pas simple à proposer aujourd’hui. Et dans la petite référence concernant Jonas dans le texte tout à fait fabuleux de Gershom Scholem, il est dit que sous le commandement, sous le commandement de Dieu, s’ouvrent deux voies d’interprétations.
L’une selon la morale, celle incarnée par Jonas lui-même, qui veut que la justice soit une condamnation automatique et sans appel de ceux qui ont pêché. C’est là la position de Jonas, il y a eu pêché, il faut justice, c’est promis, ça doit être comme ça. Et l’autre voie, qui fait que selon l’éthique, la justice divine va être suspendue. Le verdict va être suspendu dans La Bible : Ninive ne sera pas détruite. Cela paraît intéressant pour toutes les histoires qui se racontent actuellement par voie de presse et de télévision… C’est intéressant de se référer à ces deux voies classiques…
Et donc Lacan va lier, c’est ça qui me paraît important à souligner, Lacan va lier immédiatement la voix comme objet, et comme le rappelle souvent Marcel Czermak, le problème du commandement. Mais s’ouvre alors une difficulté clinique, ce n’est pas qu’une difficulté théorique, c’est une difficulté clinique, une
difficulté dans le transfert qui est ce qu’on pourrait appeler la voix du surmoi : jouir ou bien l’éventuelle ouverture à une éthique de l’ouïr.
Et dans ce Séminaire L’Angoisse, ce qui est absolument extraordinaire est que Lacan introduit ce qu’il appelé les cinq formes primaires de l’objet, on dit souvent quatre pour les formes de l’objet. Dans le Séminaire Lacan, donc Lacan décline les cinq formes primaires de l’objet : la voix, le regard, l’objet oral : le sein, et l’objet fèces : la merde et donc l’objet de la castration.
La voix effectivement est comme les autres objets, objet cessible, découpé du corps de l’Autre, mais la voix est également via l’incorporation signifiante, incorporation littérale, corps littéral de l’Autre, objet de l’unique, objet Un, c’est-à-dire, rappelle Lacan, identification première, posant la question du père.
Et dès ce Séminaire L’Angoisse, l’objet a voix devient la question du nom. Et vous savez que le Séminaire qui va suivre, le Séminaire unique qui suit c’est Les noms du père. C’est-à-dire que l’objet voix dans L’Angoisse n’est pas simplement examiné du point de vue de l’objet, il est examiné également, comme ce qui pour Lacan, semble ouvrir l’opération de lecture Des noms du père. Moi je dirais ça comme ça : c’est à partir de sa réflexion sur l’objet voix que Lacan ouvre, je ne dis plus Le nom, je vais pouvoir dire Les noms. Ça c’est le moment lacanien du Séminaire L’Angoisse.
Alors peut-être, puisque nous avons eu des journées topologiques il n’y a pas si longtemps, peut-être l’objet voix effectivement ne peut plus tant être pensé uniquement comme coupure topologique puisqu’il semble faire pour Lacan ligature des diverses consistances du père. On pourrait proposer ça comme ça, que ça ne peut pas du tout être pensé par certains côtés comme coupure mais c’est que ça semble pour Lacan nécessaire à être l’objet qui lie, qui fait ligature des diverses consistances du père, Réel donc Symbolique, Imaginaire. C’est pourquoi l’on a remis ce très beau texte de Claude Dorgeuille sur notre site internet, parce que ce texte rappelait, même s’il est difficile de rapprocher le schofar De la musique, qu’il est néanmoins notable comme le signalait Claude Dorgeuille, que Reik démontre au bout d’un très long parcours, que la musique représente l’éthique. La musique représente l’éthique donc le plus haut point de réflexion possible du sujet divisé, ce n’est pas rien.
Je n’ai donc pas de critique à émettre au fait que nous envisagions la grammaire de la pulsion comme chantonnée, comme musicalité, c’est un tout autre champ de travail bien entendu, qui a sa richesse mais à l’endroit de L’Angoisse ce n’est pas exactement sur ce fil, me semble-t-il que Lacan fait porter son effort. Il cherche à faire surgir autre difficulté. Il cherche à savoir… « La voix commande, ce versant originel est aussi ce qui est le dernier terme, c’est à dire ce qui commande à tout l’attirail pulsionnel et qui fera ou pas d’une parole : un pacte, une alliance, une éthique ». Donc là, je ne peux que vous renvoyer aux pages les plus hautes du Séminaire L’Angoisse sur cette question.
Il y a aussi la question de l’imaginaire. L’objet a, nous avons beau faire, d’un certain point de vue nous l’imaginons sans cesse en quelque sorte : ce qui se suce, ce qui se chie, ce qui dompte le regard, le réduit à une fenêtre. Imaginer la voix est plus difficile parce qu’elle a probablement cet autre bord qui est son lien avec l’indice du Réel : la lettre, c’est-à-dire un trou qui échappe à toute représentation. Il y a chez l’humain de l’irreprésentable.
Des collègues m’ont demandé pourquoi l’on n’avait pas pris des appuis plus directement topologiques, ce qui n’est pas si facile concernant la dimension de la voix. Il m’était venu, mais là je n’ai pas eu le temps depuis hier, de reprendre ce qu’on avait travaillé sur la bouteille de Klein. Il me semble que le même point, je ne sais pas si les collègues qui ont travaillé le dernier Séminaire de Lacan sont d’accord, le problème de la voix est abordé par Lacan plus tardivement dans les questions qui touchent au retournement du tore, aux trous. Quand Lacan fait des trous, plus tard après RSI dans le tore, en particulier dans le Séminaire Le moment de conclure. Ce qui a été incorporé est le trait de la voix, seul appui possible pour nous en dehors de ce que nous avons expliqué hier, et que Marcel Czemak explique très bien. Sinon domine le commentaire permanent de l’automatisme mental ou bien le surmoi féroce.
La voix s’incorpore, elle fait trou et dans Le moment de conclure, (je vais juste vous citer ce petit passage) Lacan indique deux incises possibles. Il dit ceci : « Le trouage est un moyen de retournement, par le trouage, il est possible qu’une main s’introduise et aille saisir l’axe du tore et par là le retourne – mais dit-il, il y a quelque chose d’autre qui est possible. Il étudie deux possibilités – c’est que par ce trou, en poussant à travers le trou l’ensemble du tore, on obtienne le même effet de retournement ». Les vrais topologues comme Virginia regarderont ça de très près ou Bernard… En tous cas c’est très intéressant qu’ils reprennent la façon dont le trou officie et propose deux voies possibles que j’ai interprétées cliniquement ainsi : soit comme le petit enfant je suis pris par la main et ma position dans la vie s’en déduit : automatisme moteur habituel, automatisme mental normal pourrait-on dire : je suis commandé en tout chemin. Soit éventuellement et c’est peut-être ça qui fait encore aujourd’hui l’éthique d’une psychanalyse, je prends appui sur les bords du trou pour pousser, prendre à mon compte le retournement du drame pulsionnel en acte. Vous regarderez de plus près les dessins que Soury en 1978 donne à Lacan pour justifier de ces deux positions possibles. C’est donc une petite proposition de travail.
Il me semble que de L’angoisse, au pluriel Des noms du père que nous allons retravailler pour partie cet été, l’objet voix va servir de cause du désir de Lacan cause du désir de Lacan pour réinterroger beaucoup plus radicalement la place du père chez Freud tout simplement et la mise en place qui touche à la question du surmoi, à la question du sacrifice engagé par Freud à partir de ces grands mythes de fondation, Totem redoublé par la question de l’Oedipe. L’objet voix sert donc à Lacan de pivot, de cause de son propre désir pour rouvrir, (et nous avons du mal d’ailleurs… Enfin nous-mêmes, parce qu’on touche à des points presque sacrés) à rouvrir la question telle que Freud la met en place.
Dans L’angoisse, la voix, c’est le souvenir de l’Alliance, voix venue du fond des âges et peut-être, je dis bien peut-être, à partir des non-dupes errent, Les noms vont quitter le mythe et l’histoire et vont s’écrire par des lettres faisant des récits un acte, faisant du Réel, du Symbolique et de l’Imaginaire, un acte. Je crois que c’est encore plus difficile d’en faire un acte collectif, d’en prendre la dimension dans les lectures des séminaires qui sont actuellement à notre étude.
Je m’étais appuyé sur une petite vignette clinique, mais ça fait rien, je la reprendrai cet été, je voulais juste vous en donner le fil. J’ai eu plusieurs vignettes cliniques qui me viennent de la pratique du travail avec l’enfant et de la façon dont… Dans une seule séance la plupart du temps, qu’on peut appeler une séance unique, quelque chose prend appui de la lecture effectivement faite de la place du père et fait curieusement basculer, parfois en une séance, la position de l’enfant, quant à sa clinique. Là le cas était spectaculaire, puisque ça apparaissait presque un enfant psychotique, mais il y a d’autres cas tout à fait notables, mais j’en reparlerai une prochaine fois parce que ça me paraît une pratique de la cure effectivement qui est comme en topologie, du hic et nunc, les choses se font au moment même, ça se fait ou ça se défait.
Donc je termine, mais je vous ai déjà dit le principal, dans L’Angoisse, Lacan se saisit d’un problème qui est la mise en place, l’interprétation à donner à ce commandement, si nous ne souhaitons pas en faire uniquement surmoi ou évidemment commandement de l’automatisme mental commun.
Dans L’Angoisse, Lacan prévient du risque que prend Reik dans la fin de son texte sur le schofar,
réinterprétant la totalité de l’histoire juive, à partir du meurtre du père. C’est très intriguant, Reik au bout d’un parcours fantastique va réinterpréter, s’oblige à réinterpréter la totalité de l’histoire du judaïsme et en rajoute encore une couche sur le fait du meurtre du père.
Néanmoins Lacan nous invite avec son long parcours mais nous nous l’évitons souvent, son long parcours dans l’histoire de La Bible, à comprendre la pluralité des noms. Pourquoi ? Que sont la pluralité des noms ? Le bélier sacrifié à la place d’Isaac, dit-il, c’est le bélier primordial lui-même, Elohim, amar Elohim. Ce qu’Elohim désigne pour sacrifice, c’est son ancêtre, le Dieu de sa race. Et vous voyez ce n’est pas une question du tout d’histoire des religions, le même problème va revenir dans Joyce. La façon dont Joyce traite de la question du père, Lacan utilise les mêmes mots, puisque Joyce d’un certain point de vue ne parle également que de la race curieusement. Toute l’œuvre de Joyce est aussi lutte contre le signifiant xénopathique de la race.
Donc j’en termine, en redoublant ce problème qui m’a paru essentiel qui est la place que nous souhaitons donner dans le transfert et dans la cure, comme dans la culture, à la question surmoïque, telle que Lacan la met dans L’Angoisse comme paradigme de l’objet voix. Moment de substitution d’une métaphore, d’un symbole au sacrifice rituel, qui lui-même est mémoire de sacrifice humain. Et évidemment Les noms du père portent dans les lettres cette mémoire là, comme celle des sacrifices à des dieux obscurs. Mais il semble que l’écriture que propose Lacan plus tard, son vœu de l’écriture nodale RSI, est porteuse d’une ligature sans l’obligation mémorielle de ce sacrifice. C’est là, semble-t-il pour Lacan le « progrès » vis-à-vis de Freud aussi. Éventuellement nous n’avons plus besoin d’entendre le beuglement du taureau à sonner. Nous pouvons peut-être séparer la jouissance de Dieu et le désir.

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